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samedi 6 juin 2009

Que voter demain ?

Je pourrais faire comme Jules, et procéder par élimination. Mais plutôt que voter pour le moins pire, je pourrais voter pour le meilleur, celui qui se rapproche le plus de mes convictions. Il n'est d'ailleurs pas certain que ça ne revienne pas au même.

Je suis un euro-enthousiaste, partisan d'une intégration politique poussée, allant jusqu'au fédéralisme. Ça ne me dérange pas que les Nations se fondent dans le grand ensemble européen, je pourrais même dire que je le souhaite. Je ne crois pas à l'Europe des Nations, où on ferait semblant d'être ensemble et où chacun continuerait à défendre ses intérêts. Il me semble que ce modèle a atteint ses limites, surtout dans une union à 27 membres. Il est devenu impossible aujourd'hui de lancer de nouveaux grand projets européens, parce que le consensus des 27 gouvernements est devenu extrêmement difficile à obtenir. Le maintien probable de José Manuel Barroso à la tête de la Commission Européenne est à cet égard symptomatique. Barroso n'est en effet pas président de la Commission simplement parce qu'il est en affinité idéologique conservatrice-libérale avec la majorité des gouvernements européens ou du parlement (au fond les sociaux-démocrates allemands et travaillistes anglais le soutiennent également), mais bien parce qu'il préserve le status-quo de l'Europe qui n'empiète pas trop sur les affaires nationales. C'est une vision de l'Europe "à l'anglaise" qui prédomine donc, et cela explique le manque de réaction pan-européen à la crise économique: même face à un problème d'envergure mondiale, chacun préfère encore faire sa propre cuisine anti-crise dans son coin. Je pense qu'on mesurera bientôt à quel point cela aura pénalisé la résolution du problème. Les signes de reprise se multiplient en effet aux Etats-Unis, mais pas en Europe.

Et quelle politique pour l'Europe, en attendant cela? Dans le contexte actuel où les gens se demandent qu'est-ce que leur apporte l'Europe, et où les souverainistes dressent efficacement un portrait effroyable pleins de délocalisation, je crois qu'il faut 1) ne pas abandonner ce que l'Europe apporte, c'est-à-dire la paix, la liberté et une relative prospérité 2) faire de l'Europe la première solution aux problèmes actuels des Européens.

Pour le 1) il faut préserver la libre circulation des biens, des services et des personnes à l'intérieur de l'Europe, et la pousser vis-à-vis de l'extérieur. Les solutions à base de protectionnisme sont des leurres, qui feront payer aux citoyens européens le coup de la protection, qui est bien plus grand que celui des délocalisations. Il faut cependant que les gens recueillent vraiment le fruit de ce libre-échange, et pour ça il faut lutter contre les oligopoles locaux, par exemple celui de la grande distribution en France.

Pour le 2) il faut que l'Europe lance un grand effort économique, écologique et social pour répondre aux angoisses que les Européens, et en particulier les français, ont vis-à-vis de l'avenir. L'urgence est bien évidemment la crise, et il serait temps que l'argent européen serve à autre chose qu'à distribuer des oboles aux agriculteurs.

Il est ainsi primordial de répondre à la montée du chômage en Europe qui commence à atteindre le point où il pourrait commencer à devenir dangereux politiquement [1] et ne semble pas prête de s'arrêter. Un plan crédible de soutien à la fois à l'offre et à la demande est ce dont l'Europe a besoin. Il faut aussi voler au secours de certains pays qui souffrent de la crise encore plus que les autres, par exemple les Pays Baltes. Si nous les abandonnons, nous risquons bien de les perdre.

Il faut aussi apporter des réponses du point de vue écologique. Cela concerne ici la croissance à long terme. Une crise économique peut être une occasion de reconfigurer la structure d'une économie. Plutôt que de soutenir les vieilles industries, comme l'automobile, ainsi que le fait la France, il faudrait lancer les projets écologiques qui créeraient les industries de demain, de préférence des industries "vertes".

Il y a d'autres questions européennes, mais celles qui sont présentes dans le débat français me semble sans intérêt. La Turquie dans l'Europe? Pourquoi pas, mais au fond peu importe pour l'instant. La Turquie n'entrera pas dans l'Union avant d'être prête, et elle est loin d'être prête.

Pour qui voter, alors?

Dans l'Est, nous avons le choix entre 19 listes. Après élimination des europhobes, des protectionnistes et de ce qui est "one-issue" [2], il nous reste:

  • La liste socialiste
  • La liste de l'UMP et ses satellites
  • La liste Europe Ecologie
  • La liste du Modem
  • La liste Newropeans
  • La liste Alliance Ecologie Indépendante

Je n'élimine pas les Newropeans, malgré les faibles chances de celles-ci. En fait, tout ce que j'ai dit sur la construction européenne est en parfait accord avec ceux-ci. Du reste, les avocats de l'Europe fédérale sont: Newropeans, Alliance Ecologie Indépendante, le Parti Socialiste. Europe Ecologie y ouvre la porte, en appelant à un processus constituant. Bizarrement, le Modem, qu'on pourrait imaginer outrageusement euro-enthousiaste, est faible sur cette question, les propositions de modification institutionnelles de l'Europe manquent de beaucoup d'ambition. Enfin l'UMP est clairement pour l'Europe des Nations, ce qui dans leur novlangue se traduit en Europe de l'action.

Reste les autres points, ceux du libre échange et du plan de développement économique et écologique. De fait pour l'UMP, si elle reste pour le libre échange, de manière un peu molle, il semble que l'idée est simplement que Sarkozy, de Paris, fera le nécessaire et qu'il suffit de coordonner les plans de relances. Pourquoi ne pas l'avoir déjà fait? Newropeans est muet sur toutes ces questions. Ce ne semble en effet pas être leur principale préoccupation. Le Modem, le Parti Socialiste, Europe Écologie et Alliance Ecologie Indépendante présentent tous des plans de croissance verte. Cela va de l'indigent (Alliance Ecologie Indépendante présente 6 vagues orientation écolo-économiques) au très complet (Parti Socialiste et Europe Ecologie). Les listes écologiques défendent cependant un "travailler moins" qui me parait être une fausse solution. Le Modem me déçoit encore, en alliant un manque d'ambition économique avec un même du protectionnisme!

De cette analyse, je suis donc d'avantage convaincu par le programme socialiste, suivi par les deux listes écologiques, puis Newropeans, le Modem et l'UMP. Il n'y a cependant qu'un seul vote, et c'est donc vers la liste du PS que s'orientera le mien.

Notes

[1] comprendre "un point qui favoriserait les extrêmes politiques"

[2] non, je n'ai rien contre l'Espéranto, ou le référendum d'initiative citoyenne européen, mais ce n'est pas l'urgence de l'Europe aujourd'hui, ni la panacée de la construction européenne.

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Autres scrutins en Europe: les législatives au Luxembourg

Au Luxembourg, les panneaux électoraux ont fleuri au coin des rues depuis quelques semaines. Le grand-duché est une de ces monarchies constitutionnelles à l'européenne, où le souverain a des pouvoirs réduits, et où le législatif aux mains d'un parlement (ici la Chambre des Députés), et l'exécutif est aux mains d'un gouvernement, lequel est le plus souvent de la même couleur politique que le parti dominant à la Chambre, et est responsable devant ce dernier. Ces élections législatives sont donc les plus importantes du Luxembourg.

Les 60 députés qui composent la Chambre vont donc être choisis ce dimanche, par l'ensemble des électeurs luxembourgeois, parce que le vote, au Luxembourg, est obligatoire, et l'abstention punie d'une amende. En théorie, parce qu'en pratique, aucun électeur oublieux n'a jamais eu à payer le prix de sa distraction. Le vote est à la proportionnelle dans 4 circonscriptions, et c'est le CSV qui va gagner. Quoi, je déflore le suspens? Il faut avouer que je n'ai pas trouvé de sondage, mais le parti démocrate-chrétien de Jean-Claude Junker domine la vie politique luxembourgeoise depuis la seconde guerre mondiale, et il est peu raisonnable de penser que cela va changer à nouveau. Il devra cependant sans doute reconduire sa coalition avec le LSAP (en français Parti Ouvrier Socialiste Luxembourgeois) car le scrutin à la proportionnelle et l'éclatement des partis ne permet en général pas de gouverner seul.

Les autres acteurs de l'élection seront le Parti Démocratique, d'obédience libérale, les Verts, aussi verts qu'ailleurs en Europe, et le populiste Parti Réformiste d'Alternative Démocratique, qui, parti de la seule revendication d'une égalité des retraites entre fonctionnaires et salariés, essaye de murir en parti conservateur classique. L'extrême-gauche est divisée et elle ne devrait pas avoir de représentation au parlement.

Que dire de plus? La campagne a été morne et les partis n'ont pas fait salle comble à leurs meetings. Le peu d'enjeu dû à la victoire quasi certaine du CSV doit y être pour quelque chose ...

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vendredi 5 juin 2009

Autres scrutins en Europe: le référendum sur la succession royale au Danemark

Il n'y a pas que les élections européennes ce week-end. Deux pays de l'Union en profitent pour organiser un autre scrutin en même temps: le Luxembourg et le Danemark. Dans le cadre de notre grande série "on vote en Europe", je vais consacrer un billet à chacun de ces évènements.

Au Danemark, va se tenir un référendum sur les règles de succession sur le trône du pays. Le sujet de prime abord ne parait pas important: il s'agit de décider si on va passer d'un système de "primogéniture masculine" (où les frères sont prioritaires sur les sœurs, et où l'ainé d'une fratrie est prioritaire sur le cadet), à un système de "primogéniture égale", où l'ainé d'une famille accèderait au trône, quelque soit son sexe. Comme dans la plupart des monarchies européennes modernes, le roi ou la reine du Danemark n'a que peu de pouvoir réel, le législatif étant l'apanage du parlement, et l'exécutif celui du premier ministre et de son gouvernement, ce référendum ne devrait pas bouleverser la politique danoise. Qui plus est, si cette modification est adoptée, elle n'aurait pas d'effet avant longtemps, car il n'y a pas de femmes actuellement en position pour succéder à la reine Marguerite II.

Comme pour d'autres scrutins en apparence inutile, cependant, il est intéressant de voir comment les choses se passent.

Ainsi, il s'agit d'un changement des règles de succession, qui sont indépendantes de la constitution danoise. Cependant ce genre de changement passe par les même règles que les changements de la constitution: la loi doit d'abord être adoptée par le parlement, puis une seconde fois par le parlement issu de l'élection suivante, et seulement alors les électeurs sont appelés à se prononcer par référendum. A ce moment-là, il est requit à la fois une majorité des votants, mais aussi 40% du corps électoral entier se soit prononcé pour le "ja " pour que la modification soit adoptée.

Les deux passages devant les députés danois ont été une formalité, seul un petit parti de gauche (Enhedslisten, alliance vert-rouge) s'étant abstenu à cause de son opposition au principe même de la monarchie. Le critère des 40% risque cependant d'être un sacré obstacle, l'abstention étant annoncée comme massive ce week-end. Les sondages (par exemple celui-ci) indiquent que 74% des danois sont favorables à la modification, ce qui exigerait une participation de 54% [1] environ pour passer de justesse, au-dessus de la participation du dernier scrutin européen au Danemark (47%), et largement au-delà de la participation estimée pour 2008 (36%).

Notes

[1] pour avoir 40% de oui, sachant que 74% des gens voteraient "oui" s'ils votaient, il faudrait que 54% d'entre eux votent, parce que 0.74*0.54, ça fait environ 0,40. Bien sûr ça suppose que les gens se déplacent pour voter dans les mêmes proportions qu'ils soient pour le "ja" ou le "nej".

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vendredi 20 mars 2009

Présidentielles en Slovaquie

En cette année d'élections européennes, je vais commencer à m'intéresser aux élections chez nos voisins européens. J'ai déjà commencé en décembre dernier avec les élections générales en Roumanie.

Demain, c'est l'élection présidentielle en Slovaquie. L'enjeu de cet élection n'est pas bien grand: la Slovaquie est une démocratie parlementaire, le rôle du président est surtout cérémoniel [1], et le pouvoir exécutif est exercé par le premier ministre, depuis 2006 le social-démocrate Robert Fico. La campagne a été plutôt morne, et donc les gens ne devraient pas se bousculer aux bureaux de vote. Il est pourtant intéressant de ce pencher sur ce pays de l'Union Européenne, qui vient juste de passer à l'Euro.

Les principales forces en présences pour cette élection seront:

  • Ivan Gašparovič, le sortant. Il est tout à la fois l'un des principaux auteurs de la constitution démocratique slovaque adoptée après la séparation avec la République Tchèque en 1993 et l'une des figures de l'administration controversée de l'ancien premier ministre Vladimír Mečiar, administration blâmée pour sa corruption, son style autocratique, son manque de considération pour la démocratie et ses scandales, qui finit par fâcher l'Europe occidentale et retarda les négociations d'adhésion de la Slovaquie à l'Union Européenne et à l'OTAN. Néanmoins en 2004, Gašparovič se présenta contre Mečiar aux élections présidentielles et se retrouva de justesse au second tour contre celui-ci. Vu comme le moindre des deux maux par les opposants de Mečiar, il fut élu président largement. Depuis, son style de présidence apaisé et évitant les confrontations lui vaut une grande popularité, et il est en tête des sondages pour être réélu. Il est soutenu par la coalition au pouvoir, constituée de sociaux-démocrates et de nationalistes.
  • Iveta Radičová, candidate du SDKÚ-DS (démocratie chrétienne) et du SMK (parti de la Coalition Hongroise) et ancienne ministre du travail.
  • František Mikloško, candidat du KDS (conservateurs), député du parlement slovaque depuis la Révolution.
  • Zuzana Martináková, ancienne journaliste et leader du Forum Libre, dissidence des démocrates chrétiens.

L'élection présidentielle slovaque est un scrutin à deux tours. Si le candidat en tête ne reçoit pas des voix de plus de 50% des électeurs inscrits, il y aura lieu à un second tour, avec les deux candidats arrivés en tête.

Étant donné le faible intérêt de cette élection, on peut se demander pourquoi on dérange le peuple pour ça, et pourquoi le président n'est pas élu par le Parlement, comme dans la plupart des autres démocraties parlementaires. C'était effectivement le cas jusqu'en 1998, où le Parlement s'avéra incapable de s'entendre sur le nom d'un Président. Après plus d'une année de blocage, on amenda la Constitution pour que le président soit élu par le peuple pour cinq ans.

Enfin, les sondages ne sont pas faciles à trouver en français, mais celui-ci donne une idée de la situation, avec Gašparovič et Radičová largement favoris pour participer à un probable second tour. L'inconnue reste l'abstention, qui risque d'être forte, étant donné la campagne terne et l'absence d'enjeu.

Notes

[1] Il possède cependant quelques prérogatives, détaillées dans cet article sur le site de Radio Slovakia International

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lundi 1 décembre 2008

Election en Roumanie

Les médias en ont peu parlé, mais ce dimanche, la Roumanie s’est déplacée pour élire son Parlement et son Sénat. Les résultats (pdf), après comptage de la quasi-totalité des scrutins, n’ont donné aucun vainqueur clair, mais on peut déjà faire plusieurs observations:

  • Cette élection étrenne le nouveau système électoral, auparavant proportionnel, qui a été modifié en janvier, après qu’un référendum sur le passage à un système uninominal ait été annulé, par faute de votants en septembre 2007. Considéré comme un mélange de scrutin uninominal et de proportionnelle, le nouveau système est surtout devenu incompréhensible. J’ai essayé de trouver comment l’expliquer, mais ce n’est franchement pas évident. C’est aussi l’avis de Susanne Kastner, vice-présidente du Bundestag, qui n’est pourtant pas élu de la manière la plus simple lui-même.
    Le passage à un scrutin uninominal, alors que la tendance mondiale est plutôt vers la proportionnelle, était supposé rendre les élus plus responsables devant les électeurs, dans un pays où la classe politique est largement corrompue. Mais le mode de scrutin n’est qu’uninominal en apparence et reste proportionnel de fait. On peut donc se demander si l’opacité du système n’est pas surtout une manière d’assurer la continuité des pratiques politiciennes.
  • La participation a été extrêmement faible, à 39,26%. Outre le caractère compliqué du scrutin, des considérations comme le week-end prolongé (le lendemain du jour de scrutin est le jour de la Fête Nationale, les gens sont partis en week-end, et il n'était possible de voter que dans son lieu de résidence) et un débat politique consternant (comme ce sénateur et cette députée qui se jettent des verres d’eau à la figure à la télévision) n’ont pas vraiment incité les gens à se rendre aux urnes pour donner leur voix à des politiciens qu’ils considèrent soit corrompus soit incompétents.
  • La faible participation n’a cependant pas profité au principal parti extrémiste, le PRM de Vadim Tudor, qui, passant de 13% des voix à 3%, disparait du Parlement. On se souvient qu’en 2000, Tudor était arrivé au second tour de l’élection présidentielle, et ne fut battu par l’ancien communiste Illiescu que parce que l’ensemble de la classe politique s’était rallié à ce dernier. Ça rappellera quelque chose en France. Le parti de la Grande Roumanie avait depuis renié certaines de ses convictions antisémites, sans grand succès électoral apparemment. Plusieurs cadres ont également déserté le parti pour rejoindre les partis modérés. Peut-être que l’adhésion à l’Union Européenne, maintenant acquise, a rendu les idées nationalistes moins percutantes.

Enfin, les résultats. Aucun parti ne gagne vraiment. Le PSD, qui représente la gauche à lui seul[1], recule un peu, de 37% à 33% ; le PD-L, parti de centre-droit du président Băsescu, fait presque jeu égal en terme de voix à 32% (mais il reste à voir comment cela sera en terme de nombre de députés). Le PNL, parti centriste qui dirige l’actuel gouvernement minoritaire, n’a fait que 18%. Le dernier parti à avoir dépassé les 5% permettant d’avoir des parlementaires est l’UDMR, parti représentant la minorité hongroise, avec 6,3%, un score stable.

La suite est difficile à deviner. Le PSD, arrivé en tête, a hier soir (quand des sondages un peu erronés sortis des urnes lui donnaient plutôt 36% contre 30% pour le PD-L), clamé sa victoire. Mais Băsescu est celui qui décidera qui sera le premier ministre, et le chef de son parti a clamé la victoire de la droite, ce qui peut être interprété comme une volonté de reformer l’alliance de 2004 avec le PNL, mais avec cette fois un membre du PD-L comme chef de gouvernement. Les négociations en vue de la formation d'un gouvernement auraient déjà commencé. Mais tout cela est peut-être provisoire en attendant l'élection présidentielle de la fin 2009.

Notes

[1] Mais les concepts de gauche et de droite sont moins importants ici, pour preuve l'alliance lors de cette élection entre le PSD et le petit Parti Conservateur

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vendredi 14 mars 2008

Sondages phocéens

On ne le dira jamais assez, les sondages que nous proposent les instituts ne sont pas aussi mauvais qu'on ne le pense, ce sont les journalistes qui en font une présentation pernicieuse et leur font dire plus qu'ils ne peuvent dire.

Pas moins de quatre instituts de sondage se sont focalisés sur la course à la mairie de Marseille et ont publié leurs résultats jeudi et vendredi. L'AFP nous présente ceux de BVA et Ifop sous le titre Marseille: un nouveau sondage donne le PS vainqueur dans les 2 secteurs clés, qui ne laisse guère de doute. Pourtant les écarts donnés par les sondages sont ridicules: 51-49 ou 50.5-49.5, ce qui est bien en-dessous de la marge d'erreur, qui est d'au moins 4% pour les échantillons de 500 personnes utilisés par les sondeurs. Ce qui veut dire que dimanche les marseillais du troisième secteur peuvent bien voter à 53% pour la liste UMP sans être en contradiction avec le sondage BVA qui donne 51% d'intentions de vote à la liste fusionnée PS-Modem.

Pour ainsi dire, voilà un récapitulatif des quatres sondages fait avec un tableur OpenOffice qui plante avec une délicate couleur saumon pour essayer de figurer le mélange rouge-rose-vert-orange:

1er secteur:

3ème secteur:

Seul le sondage Ifop pour le 1er secteur de Marseille donne un écart à peu près significatif. Malheureusement, c'est aussi le seul dont je ne connaisse pas la taille de l'échantillon.

Le seul résultat de ces sondages, c'est que le premier et le troisième secteur de Marseille sont extrêmement indécis, et que nul ne peut prévoir l'issue de ce scrutin. Cela n'empêche pourtant la presse de titrer tantôt "le PS vainqueur", tantôt "Gaudin gagnant". Pourquoi une couverture aussi médiocre? Pourtant le fait même qu'il y a un suspense à Marseille et que l'élection se jouera dans des secteurs clés, en particulier le troisième, est une information capitale. Il y a une incompréhension de l'incertitude, et peut-être même une peur de celle-ci, qui conduit les médias à trancher pour l'un ou l'autre candidat, comme pour se rassurer.

Cela étant posé, comme le remarque Hugues, il n'est pas certain que le résultat de dimanche change beaucoup de choses à Marseille, car si la philosophie politique est différente entre l'UMP et le camp socialiste-démocrate, la gestion clientéliste risque bien, elle, d'être la même.

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mardi 27 mars 2007

Soiree electorale

Dans moins d'une demi-heure maintenant, les bureaux de vote vont fermer au Québec et les premiers résultats commenceront à affluer.

J'ai trouvé deux sites de journaux pour suivre les résultats:

  • Le Devoir, ici.
  • Le Matin: .

Par ailleurs, le site Go-Québec tente un sondage "sortie des urnes" qui ne semble pas convaincant au vu des premiers résultats (45% pour le PQ à l'heure qu'il est, j'ai un doute).

Edit: à 20h36, heure québécoise, les libéraux semblent prendre une petite avance, mais il est beaucoup trop tôt pour conclure. Pour la suite de la soirée, je vous renvoie sur les sites précités ou chez Scott’s DiaTribes qui fait un live-blogging. Moi, je vais me coucher!

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