Dans le reportage moyennement intéressant qu'Envoyé Spécial a consacré ce soir à la campagne de Sarkozy, on aura remarqué la présence de Nadine Morano, députée UMP. Après quelques phrases sur le candidat de l'UMP et sa volonté de récompenser le mérite et l'effort, rapportée à son propre cas, on cerne assez vite le personnage: une petite soldate du sarkozisme, bien décidée à se faire remarquer dans son militantisme pour attirer les bons points quand celui-ci aura à discerner ceux et celles qu'il faudra récompenser. Pourquoi pas, l'histoire est remplie de gens comme ça.

Ainsi, se trouvant par hasard au côté de Montebourg au moment où celui-ci commet sa célèbre connerie qui le fera repasser dans les oubliettes du PS, elle revendique la maternité de la volée de bois vert médiatique qui s'ensuivit. Parce que, voyez-vous, elle a téléphoné à des journalistes. Soit.

Mais là où le téléspectateur auparavant somnolent sent remonter comme un léger mais vif gout de vomi remonter son œsophage pour menacer d'inonder le poste, c'est quand elle débarque au congrès de l'UNISDA, simplement parce que Ségolène Royal y est invitée, et monopolise le micro sur la scène en nous parlant de son père aphasique (handicap grave s'il en est), tout ça pour avoir le dit micro en main au moment où arrive la candidate socialiste, afin de placer sa pique: Madame Royal, qui a voté contre la loi sur le handicap.

Je dois être trop émotif, car je n'ai pas grand chose à rajouter, tellement le cynisme de la dame me scie le cul.